IV-
De Noailles au XIXème jusqu'à Maurice Denis
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1729 (15 mars-15 avril), Voltaire ; 1753, Rousseau
; 1778, Mozart, ces trois génies du siècle des
Lumières visitent la ville du gouverneur, le maréchal
de Noailles, qui possède avant la Révolution française,
le plus bel hôtel seigneurial et les 40 hectares d'un
parc à la française, puis anglo-chinois. Saint-Germain,
12000 habitants sous Louis XIV, puis 18000 habitants avec la
cour des Jacobites ; à fin XVIIIe siècle, retombe
à 9000 (1802 : 8799 hab.).
1er novembre 1793-28 février 1795 : Saint-Germain-en-Laye
devient Montagne-Bon-Air par décret de la Convention.
Octobre 1793- 29 décembre 1794, décret
impérial du 8 mars 1809 : Le Château devient
une prison politique sous la Terreur, puis Ecole de Cavalerie
sous l'Empire (8 mars 1809-1814 -visite de l'Empereur le 14
avril 1812-), et un pénitencier militaire entre 1836
et 1855.
1795 : Ouverture par Madame Campan de l'Institut National
de Saint-Germain, maison d'éducation pour jeunes filles.
7 décembre 1805 (16 frimaire an XIV) ; 21
septembre 1810 : Création de la maison d'éducation
de la Légion d'honneur ; l'achat des terrains dans l'ancien
couvent des Loges des Augustins déchaussés de
1644 (1655, curé organise une procession en l'honneur
de Saint-Fiacre, d'où la fête des Loges) s'effectue
après la désignation et de la fondation de cette
maison le 21 septembre 1810. Au cours des années 1811-1812-1813,
elle ouvre ses portes sous la direction de Soeur Marie-Marguerite
de Lezeau. Saint-Germain devient sous la Restauration une succursale
de la Maison royale de Saint-Denis. Napoléon le 15 mai
1807 précise ses idées sur l'éducation
des jeunes filles : " Qu'apprendre ? Il faut commencer
par la religion, dans toute sa sévérité.
N'admettre à cet égard aucune modification. La
religion est une importante affaire dans une institution publique
de demoiselles. Elle est, quoi qu'on puisse dire, le plus sûr
garant pour les mères et pour les maris. Elevez-nous
des croyantes et non des raisonneuses. " La directrice
est Madame Campan.
8 mars 1809 : Décret de Napoléon Ier
créant une " Ecole militaire spéciale de
cavalerie " dans le château ; le décret d'organisation
du 17 mai 1809 est pris au camp impérial à Schönbrunn.
Le décret du 14 décembre 1809 stipule que le parterre
est affecté en carrière pour y faire des exercices
et y établir écuries et manèges.
14 avril 1812 : A l'occasion d'une partie de chasse,
Napoléon Ier inspecte l'école de cavalerie.
17 août 1820 : Louis XVIII, par lettres patentes,
accorde à la ville les armoiries royales avec le berceau
de Louis XIV.
26 août 1837 : Inauguration du premier chemin
de fer Paris-Saint-Germain, plutôt Le Pecq. C'est le 15
avril 1847, qu'il parvient sur le plateau éventrant une
partie du Parterre ; 1880 : nouveau pont en pierre, auparavant
en bois. La gare du débarcadère est détruite
en 1969, pour la gare du RER inauguré en 1972.
1842 : Nouvel Hôtel de ville (avec bibliothèque
et musée) dans l'ancien hôtel de La Rochefoucauld
; auparavant l'hôtel de ville se situe dans l'hôtel
de la Chancellerie qui tombe en ruine et qui est détruit.
Les plus importants maires de Saint-Germain aux XIXe et XXe
siècles sont Pierre Danès de Montardat (1813-1826,
sauf en 1814-1815), Jules-Xavier Saguez de Breuvery (1835-1839
; 1855-1870) ; Jean Quentin de Villiers (1845-1855) ; Louis-Victor
Moisson (1871-1878) ; Gabriel de Mortillet (1882-1888) ; Léon
Désoyer, négociant en liqueur (1896-1904 ; 1905-1908)
; Henry Bertrand (1919-1929) ; Jean Seignette (1938-1944) ;
Jacques Mollard (1949-1950 ; 1950-1959) ; Jean Chastang (1965-1977)
; Michel Péricard (1977-2 février 1999).
25 août 1855 : Visite de la Reine Victoria à
Saint-Germain-en-Laye, avec Napoléon III.
1858 : Les religieuses augustines du Saint-Coeur d'Angers
se fixent définitivement au 1 place de Mantes (place
Lamant) pour se consacrer à leur vocation caritative
aux dames âgées (avec plus tard, les religieuses
franciscaines (1875) avec la chapelle du 89 avenue Foch, les
soeurs de Saint-Vincent de Paul pour les orphelins, ou les Soeurs
de Marie-Auxiliaire). Les congrégations à vocation
caritative ou d'enseignement s'installent au XIXe siècle.
22 août 1862 : Naissance d'Achille, Claude Debussy,
au 38 rue au Pain, où ses parents Manuel et Victorine
tiennent un magasin de vaisselle.
12 mai 1867 : Inauguration du musée des Antiquités
Nationales par Napoléon III ; décret du 8 mars
1862 pour la création d'un musée des antiquités
celtiques et gallo-romaines, après la visite de la reine
Victoria le 25 août 1855.
20 septembre 1870 - 12 mars 1871 : Occupation prussienne.
3 septembre 1877 : mort de Thiers au pavillon Henri
IV ; puis statue de Thiers inaugurée le 19 septembre
1880, place du château, déplacé en 1911
place des Combattants -Jehan Alain aujourd'hui- puis fin 1941
fondue par les Allemands.
23 octobre 1881 : Inauguration de l'hôpital-hospice,
qui remplace l'hôpital-hospice des soeurs de la Charité
(depuis le XVIIe siècle et communauté des Soeurs
de Saint-Vincent de Paul). La chapelle sobre, est d'un style
éclectique, essentiellement néo-roman, inauguré
en 1884. Les donateurs pour la construction de cette église
sont le bienfaiteur Armagis (1795-1757) de l'ancien hôpital
de la Charité, le marquis d'Ourches (+1867), M. Lamant
(+1871), le baron et la baronne Gérard, en mémoire
du beau-frère et frère M. Schnapper (1815-1875).
Les autres bienfaiteurs sont Wauthier, Jouy-Boudonville et Raymond
Gréban (1860-1938, notaire qui laisse toute sa fortune
afin de créer des lits pour les enfants).
1er octobre 1897 : Inauguration du Collège municipal
de garçons (rigueur quasi-monacale légèrement
teintée d'antiquité ; 1,240 millions de francs
; budget municipal pour l'instruction 120000 francs en 1914).
1902 : Arrivée du 11ème Cuirassiers au
Quartier de Gramont.
1912 : La " halle aux grains " est remplacée
par la Poste actuelle (Henri Choret). La place du marché
neuf est aménagé entre 1766 et 1820, notamment
avec ses arcades et le déplacement du cimetière.
9 novembre 1913 : Inauguration de l'Ecole Normale de
Filles du département de la Seine-et-Oise par le président
du Conseil, ministre de l'Instruction Publique Louis Barthou.
1914 : Installation du peintre Maurice Denis, théoricien
du groupe des Nabis, au Prieuré.
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